Vacances à Zermatt 4

Ouah, déjà à la moitié du séjour !

Bon, aujourd'hui la météo annonce des orages plus tôt que d'habitude, alors on fait en conséquence.
Destination Täsch, le village où nous avons laissé notre voiture. Car en fait, plus qu'un simple parking, c'est aussi un bel endroit que j'ai finalement peu vu.
Le sentier est agréable, 6 km (donc 12 aller-retour vu qu'il n'y en a qu'un !). C'est parti !

Bon l'accés de Täsch à Zermatt est limité, une seule vallée, 4 façons de passer :
Le torrent : je déconseille, véritable déferlante d'eau grise, mieux vaut même pas le tenter en raft !
La route : seulement autorisée à quelques voitures et habitants de Zermatt. Toute façon c'est la foire, une seule voie la plupart du temps, des croisements acrobatiques, bref même à pied faut éviter (et dire que certain le font à vélo ... les fous !).
Le chemin de fer : meilleur moyen si on veut bien payer 7 franc suisse le trajet (environ 5 euros).
Reste donc le sentier que nous empruntons, très joli et pas trop difficile (quelques passage crevant)

Mais en fait il reste un cinquième moyen : Air Zermatt.
Air Zermatt c'est un groupement d'hélicoptères qui servent à tout : transport de passagers, transport de marchandises dans les chalets isolés, transport pour le bricolage et les chantiers (voir passer des poutres métalliques au dessus de soi ça fait bizarre !) et bien sûr, secours en tout genre ! Bon si c'est juste pour un voyage faut cracher pas mal de fric, alors on oubli !

Bref nous partons donc à pied. Au passage on peut voir quelques belles cascades (quoique peu alimentées en ce moment), et ... des chèvres !
Haaa les chèvres de Zermatt, le folklore local veut qu'elles passent tous les matin et les soirs comme avant quand on les menaient aux paturâges. Sauf que maintenant, c'est juste pour les touristes ... mais bon, sentir le bouc ça plaît à certains !




Et puis sur ce chemin, on peut aussi remarquer l'humour suisse comme l'indique ce panneau :
Explication, il trône sur le SEUL chemin, PAS de croisement, PAS de bifurcations, UNE seule direction. Et pourtant, il est là, dans un virage, indiquant Täsch, comme s'il nous permettait de bien choisir pour ne pas nous perdre. Et puis, attention, il indique seulement Täsch, pas de flèche vers l'arrière pour le retour et nous indiquer Zermatt, non, non. Voilà, je suis donc resté un peu interdit devant çà, surtout qu'à d'autres endroits, il aurait été plus utile ...

En descendant un peu, on voit aussi apparaître des hauts sommets que l'altitude de Zermatt nous cachait. J'en profite donc pour faire une parenthèse sur un projet pharaonique que les sociétés des remontées mécaniques de Zermatt on eut. Au milieu de la photo apparaît le Klein Matterhorn ou Petit Cervin. Ce petit frère du Cervin culmine à 3883 m. Et bien il est en projet de construire une aiguille artificielle de 117m à son sommet afin d'atteindre les 4000m. Elle comportera en son sein des magasins, des restaurant et même peut-être un hôtel pressurisé (oui, à cette altitude on manque un peu d'oxygène !). Sachant que des téléphériques permettent déjà d'accéder au Glacier Paradise (une grotte artificielle et un belvédère). Je vous laisse vous faire un avis avec les liens respectifs, moi je me demande jusqu'où les hommes iront ...

Enfin, dans tout cela nous arrivons en vue de Täsch.

Mais la ballade se change rapidement en course, le mauvais temps nous rattrape, la visite du village est compromise : on préfère remonter rapidement vers Zermatt.
Et finalement, mis à part une petit averse, nous rentrons sans problème, l'orage se déclarant comme toujours peu après notre retour !

Cette petite randonnée m'a permit de voir à quel point l'équilibre est fragile entre une trop grande extension des activités humaines (Zermatt et ses alentours sont recouvert de grues !) et la protection de la montagne : vaut-il mieux choisir de développer ou de protéger ? la réponse est délicate.